La mort de Monsieur et Madame Floche m’avait laissé assez indifférent, mais cette lettre maladroite et dépourvue me remua. Je n’étais pas libre en ce moment, mais je me promis, dès les vacances de Pâques, de pousser une reconnaissance jusqu’à la Quartfourche. Que m’importait qu’on ne pût m’y recevoir ? Je descendrais à Pont-l’Évêque et louerais une voiture. Ai-je besoin d’ajouter que la pensée d’y retrouver peut-être la mystérieuse Isabelle m’y attirait autant que ma grande pitié pour l’enfant. Certains passages de cette lettre me restaient incompréhensibles ; j’enchaînais mal les faits… L’attaque de la vieille, l’arrivée d’Isabelle à la Quartfourche, le départ de l’abbé, la mort des vieux à laquelle leur nièce n’assistait point, le départ de Mademoiselle Verdure… ne fallait-il voir là qu’une suite fortuite d’événements, ou chercher entre eux quelque rapport ? Ni Casimir n’aurait su, ni l’abbé voulu m’en instruire. Force était d’attendre avril. Dès mon second jour de liberté, je partis.