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ISABELLE

Il ouvrit de grands yeux, plissa son front, prit un air de candeur stupide.

— Pourquoi Madame ou Mademoiselle de Saint-Auréol, la mère de votre élève, n’est-elle pas ici, près de nous, à partager ses soins entre son fils infirme et ses vieux parents ?

Pour mieux jouer l’étonnement il jeta sa cigarette et ouvrit les mains en parenthèses des deux côtés de son visage.

— Sans doute que ses occupations la retiennent ailleurs… marmonna-t-il. Quelle insidieuse question est-ce là ?

— En souhaitez-vous une plus précise : Qu’a fait Madame ou Mademoiselle de Saint-Auréol, la mère de votre élève, certaine nuit du 22 octobre que devait venir l’enlever son amant ?

Il campa ses poings sur ses hanches :

— Eh là ! Eh là ! Monsieur le romancier — (par vanité, par faiblesse, je m’étais laissé aller précédemment à ce genre de confidences que devrait n’inspirer jamais qu’une profonde sympa-