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V

Quatre jours après j’étais encore à la Quartfourche ; moins angoissé qu’au troisième jour, mais plus las. Je n’avais rien surpris de nouveau, ni dans les événements de chaque jour, ni dans les propos de mes hôtes ; d’inanition déjà je sentais ma curiosité se mourir. Il faut donc renoncer à en découvrir davantage, pensais-je apprêtant de nouveau mon départ : autour de moi tout se refuse à m’instruire ; l’abbé fait le muet depuis que j’ai laissé paraître combien ce qu’il sait m’intéresse ; à mesure que Casimir me marque plus de confiance, je