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trouvé en plus belle possession de ses moyens. Pourquoi ceux qui Font approché de plus près dans les derniers temps de sa vie ne mettent-ils pas ces Contes en plus haut rang dans son œuvre ? C’est que ce travail morcelé dérangeait Philippe d’une œuvre plus importante, beaucoup plus neuve, et pour cela plus difficile — Charles Blanchard.

Messieurs, devant cette œuvre, je m’arrête. Vous en avez tous lu, sans doute, les admirables chapitres qu’en a donnés la Grande Revue[1] et, à trois reprises, la Nouvelle Revue Française[2].

Il ne me suffit pas de dire que Charles Blanchard devait être l’œuvre la plus importante de Philippe (en attendant les œuvres suivantes) ; j’ajoute que cette œuvre, telle qu’elle nous est laissée, déjà parfaite dans son état fragmentaire, me paraît unique et sans équivalent dans la littérature.

Vous exposer ce qu’est Charles Blanchard, ce qu’il devait être ; les difficultés secrètes que


    que ces nouvelles, ou du moins celles d’entre elles qui se passent à la campagne, ont été réunies en un volume : Dans la petite ville, paru l’été dernier chez Fasquelle.

  1. No du 25 juin 1910.
  2. nos du 1er janvier et du 15 février 1910