verts. Grâce à ces lettres, avec quel intérêt le suivrons-nous dans ses admirations.
Leconte de Lisle d’abord. (Je ne crois pas qu’il y ait d’exemple de grand prosateur qui n’ait pas commencé par préférer aux prosateurs les poètes.) « Leconte de Lisle qui a été ma passion folle au collège ; que j’aime encore passionnément. » Puis Heine, Elskamp, Jammes ; à cette époque, les choses qu’il trouve belles sont avant tout celles qui l’encouragent à pleurer. Cependant il admire beaucoup Mallarmé, qu’il n’est pas toujours bien sûr de comprendre. Dans les Confessions de Rousseau, il cherche surtout une sorte de grâce un peu mignarde qui caresse le point le plus tendre de son cœur. Cependant, il écoute de Michelet, depuis longtemps déjà, une exaltation plus saine et un enseignement plus viril ; le réconfort et le secours que Philippe a pu puiser dans les deux intimes petits cahiers de Michelet, Ma Jeunesse et Mon Journal, deux livres de confidences posthumes, sont la meilleure réponse que l’on peut faire à ceux qui demandent, devant cette publication de la correspondance de Philippe : y a-t-il lieu de chercher à connaître d’un écrivain autre chose que ses œuvres ? Quel intérêt y a-t-il à savoir avec quelle