Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/273

Cette page n’a pas encore été corrigée
biskra

soir est aux Ouled ; le second aux parents et aux femmes honnêtes ; le troisième à n’importe qui. Ce troisième soir j’entrai là, par curiosité ; par désœuvrement plus encore.

C’était un cabaret très vulgaire ; il faisait laid dehors ; il faisait froid ; la première salle où j’entrai était sombre ; mais la fête n’était pas là…

Nous voici dans les appartements privés. J’ai près de moi un juif en vêtements français, bedonnant, souriant, ignoble. Un peu plus loin, contre le mur aussi, la jeune mariée assez belle ; à côté d’elle un vague être très laid, au regard trouble, perdu dans le sommeil ou dans l’ivresse : le mari.

Une femme danse ; l’aigre flûte

267