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le renoncement au voyage

tit. Et alors il se passa ceci : Lentement, irrésistiblement les deux misses et l’Anglais s’élargirent et finalement ce furent eux qui profitèrent des places d’abord retemues par nous ; et nous n’y pûmes rien ; d’abord parce que nous n’avions que faire de ces places ; ensuite par ce qu’ilr rous eût paru malséant, à nous Français, de nous étendre, empéchant par là même ces deux femmes d’en faire autant. Nous savions assez mal l’anglais ; ce dont s’étant vite aperçus nos voyageurs profitèrent pour parler de nous. Nous le savions suffisamment pour comprendre que l’Anglais disait aux femmnes :

— « Étonnants, ces Français ! Ils commencent toujours par prendre plus de place qu’il ne leur en

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