Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée
biskra

à sourire au désert, et, comme un fard sur de la mort, s’argentent des effritements de sel.

J’aurais voulu monter dans ce sentier de la montagne, où les pas seuls ont fait la blanchissante usure du rocher. On le voit, fuyant, qui s’élève jusqu’au col et pour aller vers où ? — Un vent insupportablement froid m’en empêche ; et rentrant au Hammam je prends un bain brûlant.

Chez le cadi.

La petite salle ouvre de plain pied sur la rue ; des chameaux passent. Dans une sorte de seconde salle, formant alcôve sur la première, devant un tout petit bureau,

223