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le renoncement au voyage

Du haut de la terrasse la plus haute.
Vendredi.

L’obscurité se fait lentement sur Biskra. Est-ce déjà le soir qui tombe ? ou ce nuage affreux qui s’épaissit ? Il tapisse le ciel d’un bord à l’autre. Il vient des gouffres du désert, d’au delà de Touggourt, de Ouargla, du fond de la profonde Afrique ; peut-être l’ont gonflé les vapeurs des Grands-Lacs ; il est plein de menace et d’horreur ; il est jaune. Il ne ressemble pas à ceux de nos pays ; je voudrais le nommer autrement que « nuage ». Il traîne à terre, au delà des palmiers ; il cache à mes yeux la montagne. Il est clair ; il est gris-sableux ; il est égal partout comme un manteau, et qu’au zénith aurait à peine

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