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le renoncement au voyage

le vent de glisser ras le sol ; les nuages au contraire, par leur entassement, font obstacle. Et j’imagine, en cette absence de végétation une autre cause d’intempéries : les rayons du soleil, ne rencontrant aucune surface absorbante, et toutes les surfaces réfléchissantes étant à peu près horizontales, ces rayons ne développent leur chaleur qu’à l’heure où ils sont presque verticaux. Et de même, rien ne la retenant, cette brusque chaleur acquise peut cesser brusquement. Enfin, l’aridité de l’air, ou, pour peu que la terre ait gardé quelque humidité, la rapide évaporation, tout cela fait le passage, du chaud, au froid presque subit.

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