Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/187

Cette page n’a pas encore été corrigée
alger (blida)

trouver au kief l’odeur du crime, on ne le fume plus qu’en secret ; et comme son pénétrant parfum le trahit, on ne le fume plus qu’assez peu. Il fut un temps, que vous dirai-je ! où de sa narcotique odeur Blida toute était embaumée. À présent, celui qui revient après quelques années d’absence, s’étonne et demande à Blida ce qui la fait désenchantée ? — La rue des Coulouglis n’a plus d’odeur.

Blida.

Dans la rue des Ouled, chaque femme devant sa porte, comme devant une niche, rit et se propose au passant.

Mais ce que je vis de plus beau ce soir-là (en passant et le temps

181