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alger (blida)

chacun en a gros comme un pois.

Quelques marches plus bas, un vieil Arabe, deux doigts enfoncés dans la gorge, se fait vomir. Quelle horreur a-t-il dû manger, pour qu’il faille qu’il la vomisse ? Il meurt de faim.

… Mais de ces éléments divers se forme une race nouvelle, orgueilleuse, voluptueuse et hardie. Cela semble tenir de l’Andalou, du Basque, du Provençal, du Corse, du Sicilien, du Calabrais : c’est l’Algérien. On est tout étonné de l’entendre parler français[1]. — Jeune il est beau, souvent très

  1. Du reste, il le parle fort mal ; mais il parle également bien — ou également mal quatre langues.
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