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bou-saada

J’apprends, en causant avec eux, que mes basques sont de Sétif. Tant pis.

Après quelque temps de vertige, l’immense plaine paraît se déformer devant vous. On la croirait coupée de remous et coulante, puis, par zones, gonflée ; le sol tournoyant s’emplit de courants et de vagues, et le regard s’angoisse à ne pouvoir fixer un plan nulle part.

Le vent s’élève ; les voiles claquent ; un grain. Hardi ! pauvre équipage ! plus que cinq heures jusqu’au bord !

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