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bou-saada

rien dire. — Le jus des figues sirupeuses m’avait laissé les doigts poisseux ; je les voulus laver dans une flache ; mais, si minutieusement irrigué, le dessous des abricotiers et des figuiers n’offrait pas la largeur d’un soulier où poser pied sans crever une digue minuscule ou froisser quelque plante potagère. Après d’affreux dégâts je me rassis, puis restai longtemps, buvant l’ombre, dégustant la fraîcheur, sans plus penser à rien, sans rien dire.

Je suivis, au sortir du Ksar, sans descendre jusqu’à l’Oued, un étroit canal d’eau limpide qui dans la gorge de l’Oued serpente à mi-hauteur, contournant le rocher. D’un

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