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alger (fort national)

Je n’ai pu découvrir encore d’où montait ou tombait cette odeur de santal, qui flotte sous les branches du square, vous enveloppe et vous emplit.

Une heure avant le coucher du soleil, d’invisibles oiseaux, dans les ficus du square commencent un criaillement si aigu que l’arbre tout entier en est ivre.

17 octobre. Samedi.

Le mouvement du port n’arrête pas un instant de la nuit. La terrasse de ma chambre donne au-dessus, et toute la nuit sans sommeil j’entends l’appel des débardeurs, le choc des ballots, les sifflets et surtout l’insupportable trépidation du treuil.

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