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le renoncement au voyage

puces, moustiques, punaises, et le vacarme ininterrompu des chantiers.

Couché dès huit heures, à dix heures je me relève, affolé de soif ; tandis qu’il en est temps encore je cours sur le quai prendre des glaces et des bocks.

À six heures je me suis levé, complètement à bout de sommeil. Pas un souffle. À peine une diminution de chaleur après l’accablement, le halètement de la nuit.

Ma chambre, à l’angle de l’hôtel, ouvre sur la terrasse haute, fait face à la ville et domine le port. Au-dessus de la mer, au pied du ciel, une épaisse hauteur de brume, de vapeur, cache le lever du soleil ; on dirait de la chaleur figée.

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