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de biskra à touggourt

sibles caravanes. Si, — deux chacals. Le premier s’est enfui, craintif, à notre approche. L’autre reste assez près de nous, immobile et caché derrière un buisson bas ; seul son museau pointu dépasse.

L’aurore sur la mer ne me parut jamais si splendide. Où les sables rougissent, frémissent, les flots, eux, demeurent glacés.

Puis le désert s’étend, obstinément pareil. Argile blonde un peu caillouteuse où de courtes végétations, rousses et rondes, qui arrêtent le sable et se soulèvent par-dessus, semblent, sur cette étendue lisse, un foisonnement de verrues.

De Saada à Chegga, nous n’avons rien rencontré.

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