cimans ; et l’édit de l’empereur, ou plutôt l’édit du patriarche, indique, sous vingt-trois dénominations différentes, vingt-trois degrés d’hérésie tous dignes de châtiment[1]. Le glaive de la persécution, dont Nestorius usait avec tant de violence, se tourna bientôt contre lui-même ; mais, si l’on en croit un saint qui vivait à cette époque, l’ambition fut le véritable motif des guerres épiscopales dont la religion ne fut que le prétexte[2].
Son hérésie. A. D. 429-431.
Nestorius avait appris dans l’école de Syrie à détester la confusion des deux natures ; il savait séparer habilement l’humanité du Christ son maître, de la divinité de Jésus son seigneur[3]. Il révérait la sainte Vierge comme la mère du Christ ; mais son oreille était blessée du titre récent et irréfléchi de mère de Dieu[4], insensiblement adopté depuis
- ↑ Cod. Théod., l. XVI, tit. 5, leg. 65, avec les éclaircissemens de Baronius (A. D. 428, no 25, etc.) ; Godefroy (ad locum) et Pagi (Critica, t. II, p. 208).
- ↑ Saint Isidore de Peluse (l. IV, epist. 57). Ses expressions sont énergiques et scandaleuses : τι θανμαζεις ει και νυν περι πραγμα θειον και λογου κρειττον διαφωνειν προσποιουνται υπο φιλαρχιας εκβακχευομενοι. Isidore est un saint, mais il ne fut jamais évêque ; et je suis tenté de croire que l’orgueil de Diogène foulait aux pieds l’orgueil de Platon.
- ↑ La Croze (Christianisme des Indes, t. I, p. 44-53, Thesaur. epist., de La Croze, t. III, p. 276-280) a découvert l’emploi de ὅ δεσποτης et ὅ κυριος Ιησους, qui, aux quatrième, cinquième et sixième siècles, distinguèrent l’école de Diodore de Tarse de celle de ses disciples nestoriens.
- ↑ Θεοτοκος, Deipara, ainsi que dans la zoologie, on dit