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provoqué leurs ennemis, ou du moins qui voulurent leur opposer de la résistance[1]. [A. D. 518.]Le successeur d’Anastase replanta en Orient l’étendard de l’orthodoxie ; Sévère se sauva en Égypte, et l’éloquent Xenaias[2], son ami, échappé aux nestoriens de la Perse, fut étouffé dans son exil par les melchites de la Paphlagonie. Cinquante-quatre évêques furent arrachés de leurs siéges ; on emprisonna huit cents ecclésiastiques[3] ; et malgré la faveur équivoque de Théodora, les Églises de l’Orient, privées de leurs pasteurs, durent insensiblement périr par la disette d’instruction ou l’altération de leurs dogmes. Au
- ↑ Epistol. archimandritarum et monachorum Syriæ secundæ ad papam Hormisdam, Concil., t. V, p. 598-602. Le courage de saint Sabas, ut leo animosus, ferait penser que les armes de ces moines n’étaient pas toujours spirituelles ou défensives. (Baronius, A. D. 513, no 7, etc.)
- ↑ Assemani (Bibliot, orient., t. II, p. 10-46) et La Croze (Christian. d’Ethiop., p. 36-40) nous fournissent l’histoire de Xenaias ou Philoxène, évêque de Mabug ou Hiérapolis en Syrie ; il possédait parfaitement la langue syriaque, et fut l’auteur ou l’éditeur d’une version du Nouveau-Testament.
- ↑ On trouve dans la Chronique de Denis (ap. Assem., t. II, p. 54) les noms et les titres de cinquante-quatre évêques exilés par Justin. Sévère fut mandé à Constantinople pour y subir son jugement, dit Liberatus (Brev., c. 19), pour y avoir la langue coupée, dit Evagrius (l. IV, c. 4) ; le prudent patriarche ne s’amusa pas à examiner la différence de ces deux choses. Cette révolution ecclésiastique est fixée par Pagi au mois de septembre 518. (Critica, t. II, p. 506.)