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Lombards, pour garantir l’exécution de la trêve. Trompé dans l’espoir qu’il avait conçu d’un traité général et permanent, il osa sauver son pays sans l’aveu de l’empereur ou de l’exarque. L’éloquence et les largesses de ce pontife, respecté des hérétiques et des Barbares, détournèrent le glaive des Lombards suspendu sur Rome. Ce fut par des reproches et des insultes que la cour de Byzance récompensa les services de saint Grégoire ; mais il trouva, dans l’affection d’un peuple reconnaissant, la plus douce récompense que puisse obtenir un citoyen, et le meilleur titre de l’autorité d’un prince[1].



  1. Sigonius développe très-bien le gouvernement temporel de Grégoire Ier. Voyez le premier livre De regno Italiæ, t. II du recueil de ses ouvrages, p. 44-75.