Tables, devint la règle invariable de la jurisprudence civile[1].
Constitution des empereurs.
Depuis Auguste jusqu’à Trajan, les modestes Césars se contentèrent de revêtir leurs édits des différens titres auxquels ils pouvaient devoir la qualité de magistrats romains ; et le sénat, plein d’égards, insérait dans ses décrets les lettres et les discours du prince. Il paraît qu’Adrien fut le premier[2] qui s’arrogea ouvertement la plénitude du pouvoir législatif ; la patience de son siècle et sa longue absence de Rome facilitèrent cette innovation, si analogue à l’activité de son esprit. Ses successeurs adoptèrent la même politique, et, selon la métaphore un peu sauvage de Tertullien, « la hache des édits et des rescrits de l’empereur éclaircit la forêt sombre et épineuse des anciennes lois[3]. » Depuis Adrien jusqu’à
- ↑ Heineccius (Opp., t. VII, part. II, p. 1-564) a donné l’histoire des Édits et restauré le texte de l’Édit perpétuel : j’ai tiré ce que j’en ai dit, des ouvrages de cet homme supérieur, dont les recherches doivent inspirer une extrême confiance (*). M. Bouchaud a inséré dans le recueil de l’Académie des inscriptions, une suite de Mémoires sur ce point intéressant de littérature et de jurisprudence.
(*) Cette restauration n’est qu’un ouvrage commencé, trouvé dans les papiers d’Heineccius, et publié après sa mort. (Note de l’Éditeur.)
- ↑ Ses lois sont les premières du code. Voyez Dodwell, Prælect. Camden, p. 319-340 qui s’écarte de son sujet pour établir une littérature confuse et soutenir de faibles paradoxes.
- ↑ Totam illam veterem et squallentem sylvam legum novis principalium rescriptorum et edictorum securibus ruscatis et cæditis. Apologet., c. 4, p 50, édit. de Havercamp. Il