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même de ce volume, n’est point de suivre en détail l’histoire de Byzance ; mais un coup d’œil rapide sur le règne et sur le caractère de l’empereur Léon, peut servir à faire apprécier les derniers efforts que l’on tenta pour sauver de sa ruine l’empire d’Occident[1].

Léon, empereur de l’Orient. A. D. 457-474.

Depuis la mort de Théodose le jeune, la tranquillité de Constantinople n’avait été interrompue ni par des guerres étrangères, ni par des factions domestiques. Le modeste et vertueux Marcien avait reçu la main de Pulchérie et le sceptre de l’Orient ; plein de reconnaissance, il respecta toujours le rang et la virginité de son épouse ; et l’empereur donna le premier, lorsqu’il la perdit, l’exemple du culte dû à la mémoire de cette sainte impératrice[2]. Occupé seulement des intérêts de son empire, Marcien semblait contempler les malheurs de Rome avec indifférence ; et l’on attribua le refus que faisait un prince actif et courageux de se déclarer contre les Vandales, à une promesse secrète que Genseric lui

    dont avait déjà usé et abusé le génie de Claudien, est constamment l’unique et misérable ressource de Sidonius.

  1. Les auteurs originaux des règnes de Marcien, Léon et Zénon, sont réduits à quelques fragmens ; et il faut suppléer aux lacunes par les compilations plus récentes de Théophane, Zonare et Cedrenus.
  2. Sainte Pulchérie mourut (A. D. 453) quatre ans avant son mari titulaire ; et les Grecs modernes célèbrent sa fête le 10 de septembre. Elle légua son immense patrimoine pour des usages pieux, ou du moins pour l’usage de l’Église. Voyez Tillemont (Mém. ecclés., t. XV, p. 181-184).