Mort de Théodose le jeune. A. D. 450. 28 juillet.
L’empereur Théodose ne survécut pas long-temps à la circonstance la plus humiliante de son inutile vie. Comme il chassait en se promenant à cheval aux environs de Constantinople, son cheval le désarçonna et le jeta dans la rivière de Lycus. Blessé à l’épine du dos, Théodose expira peu de jours après, des suites de sa chute, dans la cinquantième année de son âge et dans la quarante-troisième de son règne[1]. Sa sœur Pulchérie, que la pernicieuse influence des eunuques avait souvent contrariée dans l’administration des affaires civiles et ecclésiastiques, fut unanimement proclamée impératrice d’Orient ; et une femme occupa pour la première fois le trône des Romains. Aussitôt qu’elle y fut placée, Pulchérie satisfit, par un acte de justice, son ressentiment personnel et celui du public. Sans formalité ni procédure, on exécuta l’eunuque Chrysaphius devant les portes de la ville ; et les richesses immenses qu’avait accumulées cet avide favori, ne servirent qu’à hâter et à justifier son châtiment[2]. Au milieu des
- ↑ Théodore le Lecteur (voyez Valois, Hist. eccl., t. III, p. 564) et la Chronique de Paschal parlent de la chute et point de la blessure ; mais comme cette circonstance est probable, et qu’il n’est point probable qu’on l’ait inventée, nous pouvons raisonnablement en croire Nicéphore-Calliste, grec du quatorzième siècle.
- ↑ Pulcheriæ nutu, dit le comte Marcellin, sud cum ava-
précises ; mais toutes les négociations entre Attila et l’empire d’Orient doivent avoir été renfermées dans les trois ou quatre années qui précédèrent la mort de Théodose, A. D. 450.