CHAPITRE XXXII.
L’empire d’Orient. A. D. 395-1453.
Le partage du monde romain entre les fils de Théodose peut être regardé comme l’époque de l’établissement définitif de l’empire d’Orient, qui, [Règne d’Arcadius. A. D. 395-408.]depuis le règne d’Arcadius jusqu’à la prise de Constantinople, subsista mille cinquante-huit ans dans un état de décadence perpétuelle et prématurée. Le souverain de cet empire prit et conserva obstinément le titre vain et bientôt illusoire d’empereur des Romains ; et les surnoms héréditaires de César et d’Auguste continuèrent à le désigner comme le successeur légitime de ces hommes les premiers des hommes, et qui avaient régné sur la première des nations. Le palais de Constantinople égalait ou surpassait peut-être ceux de la Perse en magnificence ; et[1] saint Chry-
- ↑ Le père Montfaucon, forcé par ses supérieurs Bénédictins (voyez Longueruana, t. I, p. 205) à rédiger la volumineuse édition de saint Chrysostôme, en treize volumes in-folio (Paris, 1738), s’est amusé à extraire de cette immense collection de discours moraux, quelques antiquités curieuses propres à faire connaître les mœurs du siècle de Théodose (voy. S. Chrysost., Opera, t. XIII, p. 192-196), et à éclaircir sa Dissertation française, dans les Mém. de l’Ac. des Inscript., t. XIII, p. 474-490.