le mari d’Isis et le monarque céleste de l’Égypte. Alexandrie, qui était particulièrement sous sa protection, se fit gloire du nom de la ville de Sérapis. Son temple[1], qui, pour l’orgueil et la magnificence, le disputait au Capitole, s’élevait sur le vaste sommet d’une montagne artificielle qui dominait toute la ville. On montait cent marches pour y arriver, et la cavité intérieure, soutenue fortement par un grand nombre d’arches, formait différentes voûtes et des appartemens souterrains. Un portique quadrangulaire environnait les bâtimens consacrés ; la magnificence des salles et des statues déployait le triomphe des arts, et la fameuse bibliothèque d’Alexandrie, sortie de ses cendres avec une nouvelle splendeur, recelait les trésors de l’érudition ancienne[2]. Quoique les édits de Théodose eussent déjà défendu sévèrement toute espèce de sacrifices,
- ↑ Ammien, XXII, 16. L’Expositio totius mundi (p. 8, Geograph. min. d’Hudson, tom. III) et Rufin (l. XXII) célèbrent le Serapeum comme une des merveilles du monde.
- ↑ Voyez les Mémoires de l’Académie des inscriptions, tom. IX, p. 397-416. L’ancienne bibliothèque des Ptolémées fut totalement consumée dans l’expédition de César contre Alexandrie. Marc-Antoine donna la collection entière de Pergame à Cléopâtre, deux cent mille volumes, comme les fondemens d’une nouvelle bibliothèque d’Alexandrie.
institution civile et religieuse. (Diodore de Sicile, tome I, l. I, p. 31, édit. Wesseling.) Plutarque a observé le même ordre dans son Traité d’Isis et d’Osiris, qu’il identifie avec Sérapis.