Eusèbe de Nicomédie, qui se déclarait alors leur protecteur, avait précédemment favorisé l’usurpateur durant la guerre civile, dut encore l’exaspérer contre eux[1]. Constantin ratifia le symbole de Nicée ; et cette déclaration positive que ceux qui résisteraient au jugement divin du concile pouvaient se préparer à l’exil, étouffa sur-le-champ les murmures d’un petit nombre d’opposans. De dix-sept évêques qui protestaient, le nombre fut immédiatement réduit à deux. Eusèbe de Césarée donna un consentement équivoque à l’homoousion[2] ; et la conduite faible et incertaine d’Eusèbe de Nicomédie ne servit qu’à retarder d’environ trois mois sa disgrâce et son exil[3]. [Il persécute les ariens.]On bannit l’impie Arius dans le fond de l’Illyrie, et ses disciples furent flétris par la loi de la dénomination odieuse de porphyriens. On brûla pu-
- ↑ Théodoret (l. I, c. 20) a conservé une lettre de Constantin au peuple de Nicomédie, dans laquelle le monarque se déclare publiquement l’accusateur d’un de ses sujets. Il appelle Eusèbe ο της τυραννικης ωμοτητος ουμμυστης, et se plaint de sa conduite hostile pendant la guerre civile.
- ↑ Voyez dans Socrate (l. I, c. 8), ou plutôt dans Théodoret (l. I, c. 12), une lettre originale d’Eusèbe de Césarée dans laquelle il tâche de se justifier d’avoir acquiescé à l’homoousion. Le caractère d’Eusèbe a toujours été très-problématique ; mais ceux qui ont lu la seconde lettre critique de Le Clerc (Ars critica, t. III, p. 30-69) doivent avoir fort mauvaise opinion de l’orthodoxie et de la sincérité de l’évêque de Césarée.
- ↑ Saint Athanase, t. I, p. 727 ; Philostorg., l. I, c. 10 ; et les Commentaires de Godefroy, p. 41.