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l’empereur voyait les jeux du Cirque, un escalier tournant[1] le conduisait au palais. Ce magnifique édifice le cédait à peine au palais de Rome ; avec les cours, les jardins et les portiques qui en dépendaient, il couvrait une étendue considérable de terrain, sur les bords de la Propontide, entre l’Hippodrome et l’église de Sainte-Sophie[2]. On pourrait aussi faire la description et l’éloge des bains qui conservèrent toujours le nom de Zeuxippe, même après avoir été enrichis par la libéralité de Constantin, de superbes colonnes de marbres de toute espèce et de plus de soixante statues de bronze[3] ; mais ce serait

    l’Hippodrome, où se trouvait le palais des vizirs, et l’Hippodrome fut consumé dans l’incendie qu’ils allumèrent. (Note de l’Éditeur.)

  1. Le nom latin Cochlea fut adopté par les Grecs, et on le trouve souvent dans l’histoire byzantine. (Ducange, Constant., l. II, c. 1, p. 104.)
  2. Trois points topographiques indiquent la situation du palais : 1o. l’escalier qui établissait la communication avec l’Hippodrome ou l’Atméidon ; 2o. un petit port artificiel sur la Propontide, d’où l’on montait aisément aux jardins du palais par une rampe de marbre blanc ; 3o. l’Augusteum, cour spacieuse, dont un des côtés était occupé par le devant du palais, et un second par l’église de Sainte-Sophie.
  3. Zeuxippus était un surnom de Jupiter, et ces bains faisaient partie de l’ancienne Byzance. Ducange n’a pas senti combien il est difficile de déterminer leur véritable position. Les historiens semblent les réunir à Sainte-Sophie et au palais ; mais dans le plan original qu’a donné Banduri, ils se trouvent de l’autre côté de la ville, près du