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murs de Constantin commençaient au port et joignaient la Propontide à travers le diamètre élargi du triangle, à la distance de quinze stades de l’ancienne fortification ; et avec la ville de Byzance, on y renferma cinq des sept collines qu’en approchant de Constantinople on voit s’élever l’une au-dessus de l’autre avec une majestueuse régularité[1]. Environ cent ans après la mort du fondateur, les nouveaux bâtimens furent continués d’un côté jusqu’au port, et de l’autre, le long de la Propontide. Ils couvraient déjà la pointe étroite de la sixième colline, et le large sommet de la septième. La nécessité de défendre ces faubourgs contre les invasions fréquentes des Barbares engagea Théodose le Jeune à entourer à demeure sa capitale d’une enceinte de murs qui en renfermaient toute l’étendue[2]. Du promontoire oriental à la porte d’or, la plus grande longueur de Constantinople était environ de trois milles romains[3][4] ; sa circonférence était de dix à onze, et

  1. Codinus, Antiquit. Const., p. 12. Il indique l’église de saint Antoine comme la borne du côté du hâvre. Ducange en parle (l. IV, c. 6) ; mais j’ai essayé vainement de découvrir le lieu précis où elle était située.
  2. La nouvelle muraille de Théodose fut construite en l’année 413. Elle fut renversée par un tremblement de terre en 447, et rebâtie dans l’espace de trois mois, par la diligence du préfet Cyrus. Le faubourg des Blachernæ fut renfermé dans la ville sous le règne d’Héraclius. (Ducange, Const., l. I, c. 10, 11.)
  3. La Notitia (*) détermine cette mesure à quatorze
  4. (*) La Notitia dignitatum imperii est un tableau de toutes les dignités