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lon les lois de Rome[1], son premier magistrat devait être docteur ès lois, étranger, et né au moins à quarante milles de la cité : il ne pouvait être lié avec les habitans de parenté ou d’alliance au troisième degré canonique. On le nommait chaque année ; lorsqu’il sortait de charge, on examinait sévèrement sa conduite, et il ne pouvait exercer le même office qu’après un intervalle de deux ans. Il recevait trois mille florins pour ses dépenses et son salaire ; et la pompe qui l’environnait était digne de la majesté de la république. Il portait une robe de brocart d’or ou de velours cramoisi ; pendant l’été, une étoffe de soie plus légère ; il avait un sceptre d’ivoire à la main ; les trompettes annonçaient son approche ; il était précédé d’au moins quatre licteurs, qui tenaient des baguettes rouges enveloppées de banderoles de couleur, d’or, couleur de la ville. Son serment au Capitole indiquait ses pouvoirs et ses fonctions ; il jurait d’observer et de maintenir les lois, de réprimer l’orgueilleux, de protéger le pauvre, et d’exercer la justice et la miséricorde dans toute l’étendue de sa

    avec admiration et avec complaisance (Diario di Stephano Infessura, p. 1133).

  1. Voyez dans les statuts de Rome le sénateur et les trois juges (l. I, c. 3-14), les conservateurs (l. I, c. 15, 16, 17 ; l. III, c. 4), les caporioni (l. I, c. 18 ; l. III, c. 8), le conseil secret (l. III, c. 2), le conseil commun (l. III, c. 3). Le titre des querelles domestiques, des défis et des actes de violence, etc., occupe plusieurs chapitres (c. 14-40) du second livre.