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suppléer à l’insuffisance de leurs annales, par celles des Chinois[1], des Persans[2], des Arméniens[3],

    (A. D. 1644-1663). Il est fort précieux par l’exactitude des noms, des généalogies et des mœurs de sa nation. De ses neuf parties, la première descend depuis Adam jusqu’à Mogul-kan ; la seconde, depuis Mogul jusqu’à Gengis ; la troisième contient la Vie de Gengis ; les quatrième, cinquième, sixième et septième racontent l’histoire générale de ses quatre fils et de leur postérité ; les huitième et neuvième renferment l’histoire particulière des descendans de Sheibani-kan, qui régna dans le Maurenahar et le Charasme.

  1. Histoire de Gengis-kan et de toute la dynastie des Mongouls ses successeurs, conquérans de la Chine, tirée de l’Histoire de la Chine, par le R. P. Gaubil, de la Société de Jésus, missionnaire à Pékin, à Paris, 1739, in-4o. Cette traduction porte l’empreinte chinoise de l’exactitude scrupuleuse pour les faits domestiques, et de la plus parfaite ignorance pour tout ce qui est étranger.
  2. Voyez l’Histoire du grand Gengis-kan premier empereur des Mongouls et des Tartares, par M. Petis de La Croix, à Paris, 1710, in-12. Cet ouvrage lui a coûté dix ans de travaux ; il est tiré en grande partie des écrivains persans, entre autres de Nisavi. Ce secrétaire du sultan Gelaleddin a le mérite et les préjugés d’un contemporain. On peut reprocher au compilateur ou aux originaux un style un peu trop romanesque. Voyez aussi les articles de Gengis-kan, Mohammed, Gelaleddin, etc., dans la Bibliothéque orientale de d’Herbelot.
  3. Haithonus ou Aithonus, prince arménien, et depuis moine prémontré (Fabricius, Bibl. lat. med. ævi, t. I, p. 34), dicta en français son livre De Tartaris, ses anciens compagnons de guerre. Il fut immédiatement traduit en latin, et