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les pouvoirs les plus étendus ; la mémoire de, son père devait être pour lui un titre auprès des Normands : il s’était déjà assuré de leur service volontaire pour étouffer la révolte de Maniacès et venger leur injure particulière en même temps que celle de l’état. Constantin voulait tirer cette colonie guerrière des provinces de l’Italie et la transplanter sur le théâtre de la guerre de Perse ; pour première marque de la magnificence impériale, le fils de Mélo répandit parmi les chefs l’or de la Grèce et les ouvrages précieux de son industrie. Mais ses artifices furent déjoués par le bon sens et le courage des vainqueurs de la Pouille : après avoir rejeté ses présens ou du moins ses propositions, ils déclarèrent d’une voix unanime qu’ils n’abandonneraient pas leurs possessions et leurs espérances pour cette fortune éloignée qu’on leur offrait en Asie. [Ligue du pape et des deux empires. A. D. 1049-1054.]Les moyens de persuasion ayant échoué, Argyre résolut de les soumettre ou de les détruire ; il réclama contre l’ennemi commun le secours des puissances latines, et forma une alliance offensive entre le pape, l’empereur d’Orient et celui d’Occident. Le trône de saint

    lettres impériales, fœderatûs et patriciatûs, et catapani et vestatûs. Muratori, dans ses Annales (t. VIII, p. 426), fait avec raison une correction ou une interprétation sur ce dernier mot ; sevestatus, c’est-à-dire le titre Sebastos ou d’Augustus ; mais dans ses antiquités il en fait, d’après Ducange, un office du palais ou la grande maîtrise de la garde-robe.