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travaux littéraires de cette époque, les systèmes suivis dans la pratique des lois et de l’agriculture et dans les écrits historiques, paraissent avoir eu pour objet l’avantage des sujets, et être faits pour honorer les princes macédoniens. Les soixante livres des Basiliques[1], qui forment le Code et les Pandectes de la jurisprudence civile, furent rédigés sous les trois premiers règnes de cette heureuse dynastie. L’art de l’agriculture avait amusé les loisirs et exercé la plume des personnages les plus éclairés et les plus vertueux de l’antiquité, et les vingt livres des Géoponiques[2] de Constantin, renferment ce qu’ils ont

  1. Fabricius (Bibl. græc., t. XII, p. 425-514), Heinecc. (Hist. juris romani, p. 396-399), et Giannone (Istoria civile di Napoli, t. I, p. 450-458), peuvent être utilement consultés sur les Basiliques comme historiens de droit. Quarante-un livres de ce code grec ont été publiés avec une version latine, par Charles-Annibal Fabrottus (Paris, 1647), en sept vol. in-folio. On a découvert depuis, quatre autres livres, qu’on a insérés dans le Novus Thesaurus juris civil. et Canon, de Gérard Meerman, t. V. Jean Leunclavius a composé (à Basle, 1575) une éclogue ou synopsis de soixante livres qui forment l’ouvrage entier. On trouve dans le Corpus juris civilis les cent treize Novelles ou nouvelles lois de Léon.
  2. Je me suis servi de la dernière édition des Géoponiques, qui est la meilleure (par Nicolas Niclas, Leipzig, 1781, 2 vol. in-8o). Je lis dans la préface que le même empereur fit revivre les systèmes de rhétorique et de philosophie oubliés dès long-temps. Ses deux livres de l’Hippiatrique, ou de l’Art de traiter les maladies des chevaux,