Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 10.djvu/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.

des mains des infidèles ; et j’ai voulu vous faire savoir que combattre pour la religion est un acte d’obéissance à la volonté de Dieu. » Ses envoyés revinrent en annonçant l’ardeur pieuse et guerrière dont ils avaient enflammé toutes les provinces, et l’on vit arriver successivement au camp de Médine les intrépides bandes des Sarrasins brûlant de marcher au combat, se plaignant de la chaleur de la saison et de la disette de vivres, et accusant par leurs impatiens murmures la lenteur et les délais du calife. Dès que l’armée fut complète, Abubeker monta sur la colline, fit la revue des hommes, des chevaux et des armes, et pria le ciel avec ferveur pour le succès de l’entreprise. Il fit avec l’armée, et à pied, tout le premier jour de marche ; et lorsque les chefs honteux voulurent descendre de cheval, il dissipa leurs scrupules, en leur disant que ceux qui marchaient à cheval et ceux qui marchaient à pied pour le service de la religion étaient égaux en mérite. Ses instructions[1] aux généraux de l’armée de Syrie

    et invraisemblables. Tant qu’on ne découvrira point de meilleurs ouvrages, la version qu’en a donnée le savant et courageux Ockley sera précieuse, et cet auteur ne mérite pas les critiques virulentes que s’est permises Reiske (Prodidagmata ad Hadji califæ Tabulas, p. 236). C’est avec douleur que je songe qu’Ockley a terminé son travail dans une prison. (Voyez la Préface du premier volume, A. D. 1708, et la Préface du second, 1718, avec la liste des auteurs, qui est à la fin).

  1. Al-Wakidi et Ockley (t. I, p. 22-27, etc.) rapportent