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nouveau et permanent, nous offrira un spectacle digne d’attirer nos regards[1].

Description de l’Arabie.

La péninsule d’Arabie présente[2], entre la Perse,

  1. Comme dans ce chapitre et dans le chapitre suivant je déploierai beaucoup d’érudition arabe, je dois déclarer ici ma parfaite ignorance des langues orientales et ma reconnaissance pour les savans interprètes qui m’ont communiqué leur savoir sur ce sujet en latin, en français et en anglais. J’indiquerai selon l’occasion les recueils, les versions et les histoires que j’ai consultés.
  2. On peut diviser en trois classes les géographes de l’Arabie : 1o. les Grecs et les Latins, dont on peut suivre les lumières progressives dans Agatharcides (De mari Rubro in Hudson, geographi minores, t. I), dans Diodore de Sicile (t. I, liv. II, p. 159-167, l. III, p. 211-216, éd. Wessel.), dans Strabon (l. XVI, p. 1112-1114), d’après Ératosthènes (p. 1122-1132, d’après Artemidore), dans Denys (Periegesis, 927-969), dans Pline (Hist. nat., V, 12 ; VI, 32), dans Ptolémée (Descript. et Tabulæ urbium dans Hudson, t. III). 2o. Les écrivains arabes qui ont traité ce sujet avec le zèle du patriotisme ou de la dévotion. Les extraits qu’a donnés Pococke (Specimen Hist. Arabum, p. 125-128) de la géographie du Sherif al Edrissi, ajoutent au mécontentement qu’a inspiré la version ou l’abrégé (p. 24, 27, 44, 56, 108, etc.) publié par les maronites, sous le titre absurde de Geographia nubiensis (Paris, 1619) ; mais les traducteurs latins et français, Greaves (dans Hudson, t. III) et Galland (Voyage de la Palestine, par La Roque, p. 265-346), nous ont fait connaître l’Arabie d’Abulféda, description la plus détaillée et la plus exacte que nous ayons de cette péninsule, à laquelle on peut ajouter cependant la Bibliothéque orientale de d’Herbelot, p. 120, et alibi passim. 3o. Les voyageurs européens, parmi lesquels Shaw (p. 438-