sans élévation philosophique ni émotion, en un vers et une langue sans souplesse ni trouvailles. — Avec Brunetto Latini, nous nous trouvons en présence d’une œuvre de valeur, amassant l’érudition du temps présentée avec méthode et un soin d’unité. Le Trésor comporte trois parties. La première s’ouvre par une vue philosophique sur la science des choses en elles-mêmes. Puis vient aussi un récit de la Création, que suivent dissertations sur la nature de Dieu, des Anges et de l’Homme, sur la Loi divine et humaine. Et il traite de l’Histoire naturelle d’après Aristote et Pline, de géographie et d’astronomie. — En deuxième partie, se trouve la Morale, et en troisième, un traité de Rhétorique… Ainsi qu’on n’en peut douter par le sommaire, c’est là, malgré ses qualités de méthode et certaine originalité de présentation et quelque grandeur, une poésie également didactique où le Verbe dépourvu de sensibilité ne soupçonne point l’art.
Jean de Meung, au déclin du siècle, en se présentant singulièrement en puissance des aspirations poétiques vers le poème de la connaissance,