dépendance des milieux et des temps où ils se produisent. Nous serrerons cependant tout de suite notre dessein, désireux de mettre dates et noms là seulement où de premiers éléments apparaissent, si désordonnés soient-ils, que peut réclamer la Poésie-scientifique.
Donc, il me paraît que l’on puisse voir commencer l’évolution du genre vers la seconde moitié du xiiie siècle, au temps où Gauthier de Metz donne son Image du Monde (1245), Brunetto Latini son œuvre très-originale, le Trésor (1265), et Jean de Meung reprend le Roman de la Rose (1277).
L’Image du Monde, écrite en vers de huit pieds (peu adéquate mesure pour si vaste matière), se présente en sorte de cosmogonie selon la Bible, où il est dit comment Dieu sortit du néant le monde, et pourquoi il créa l’homme à son image. Puis, en plusieurs parties, le poète traite de la géographie, des phénomènes naturels et de la nature de la terre, et en dernier lieu, de l’astronomie. Son œuvre relève seulement de la manière didactique,