expérimental, ou le récit loquace et minutieux de l’historien, ou l’interprétation prudente de l’anthropologiste et de l’ethnographe.
Mais, de son acquis en tous domaines du Savoir, aux lacunes, aux doutes et aux apparences isolées duquel supplée son intuition, cette intuition spécialement hardie et étrangement devineresse du génie poétique qui saillit du Subconscient, — de son acquis total et dans l’amassement de quoi il démontre une valeur première et personnelle, le Poète-scientifique se crée en le silence puissant et préméditant de son entendement une compréhension équilibrée du monde phénoménal, une Synthèse. La qualité nécessaire de toute poésie est la qualité synthétique : et la poésie égotiste elle-même peut être dite, à chaque poème d’inspiration diverse, un divers moment totalisateur du « moi » dans le lien éphémère de l’émotion.
Unique, la « Synthèse » dont nous parlons, en tant qu’unitive résultante des connaissances, elle, est au-dessus du « Moi », en dehors de la sensibilité et de l’analogisme égotistes : car, suprême co-ordination des rapports universels que le con-