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Mon ventre, de la rondeur du Van
où le Naissant tel qu’en sa mère s’amasse

O terre de mon matin levant !
que le tas du gra ; n t’emplisse, et te dépasse.



Où le Naissant tel qu’en sa mère, s’amasse :
le Van, sous le ventre aux mouvants plis....

Que le tas du grain t’emplisse et te dépasse —
qui de la Danse monte aux épis !



Le Van, sous le ventre aux mouvants plis
qui garde l’odeur du grain et de la vie.

Qui de la Danse monte aux épis —
ô terre-Mère, ton esprit dans la pluie !

Qui garde l’odeur du grain et de la vie
au rond du Van mon ventre pareil.

O terre-Mère, ton esprit dans la pluie
alors qu’il pleut droit sous le soleil !