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Fumée deCent ils sont, ô Torses nus que hâle
Fumée de houille et de limaille ! marteaux
virants de l’elliptique vol en d’un heurt même
martelant longtemps les lourdes ustions, et
c’est ainsi que d’astres désastre d’aventure
heurtée, et qui loin irradierait.
heurtée, et qui loin irradierait.Exhaussés !
cent ils sont, ô Torses grands et dans l’erratique
Jour pareil à nuit de lune et nuages, aux
divers noirs endroits, ah ! multivoques marteaux
ahanent-ils, et solidairement ahannent
devant l’étau puissant et planté lourd — assez
c’est à nulle heure :
(c’est en grand martelant qu’on apprend la pratique)
(c’est en grand marteet passent en mêlée et vont
illuminant des nuits énergiques, qui planent !
les éparres et heurts des marteaux au vol long.




Cent ils sont : mais ô les Virants ! n’allaient-ils mille
du même heurt sonnant et splendissant et dur
Tonnant, qui paraissaient en nudité virile
de primitive horde en soleils et azur
Brandie haut ! aller, aux strideurs et des
Brandie haut ! aller, aux strideurs etcuivres
courts et des airains rauques à sanglots,
courts et des airains rauques à sangloà la
conquête ardente pour le Mieux…