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Mais, c’est la guerre lente par qui La prendrait !
et c’est la guerre qui va loin, et pas de Celles
qu’ils aiment, est la voix apaisant qui ne ment
en disant :
en disantà Toi qui m’aimes est en guirlande
mon vœu le plus rêveur de en heureuses mains
calmer qui désespère et pleure l’heure amère —
Filiales et nuptiales et de mère…



Mais, c’est la guerre au loin des soirs : et, vaste issant
ce soir aux arêtes et vitres de la Ville
massant et quadratures lourdes de pierre et
coupoles enserrant les Têtes — le vêpre est
Flammal et huant silentement, en de vastes
cris silents de haine meurtrie et meurtrissant…