cage avec des baguettes et la recouvrent, sur le toit, de feuilles de cocotier tressées et posées les unes sur les autres, sur les côtés, de même feuilles cousues verticalement ; pas de fenêtres, une petite porte fournit l’entrée et le jour ; à l’intérieur, un kibani[1], une natte, un pot, une écuelle, deux sajoies[2], un pilon à riz en bois ; tel est le type de la case d’un nègre dans les Comores.
Rien de plus simple que le vêtement ; les hommes portent, ou un modeste langouti[3], ou un simbou[4] bleu ou blanc, long de 2 mètres, large de 0,80 m, roulé autour des reins et couvrant le corps de la ceinture aux genoux. Les femmes se roulent sous les bras, au-dessus des seins, un pagne un peu plus large qui descend jusqu’au genou ; l’enfant, tant qu’il n’est pas sevré, se loge dans le pagne du matin au soir, sur le dos de la mère qui vaque à ses occupations, pioche la terre, puise de l’eau, pile le riz, sans que jamais le petit crie ou pleure. Presque toutes les femmes ont la narine percée et y mettent une petite fleur ou un bouton de métal. Toutes se percent et s’étirent le lobule de l’oreille qui prend des proportions considérables ; elles y passent des doubles boutons en laque, en bois ou en argent, quelquefois
- ↑ Espèce de lit composé d’un cadre de bois sur lequel est tendu un petit filet de cordes.
- ↑ Sajoie, sadjoua, grand vase en terre, rond et sans pied, dans lequel ou conserve l’eau.
- ↑ Bande d’étoffe large de quelques pouces ; on la passe entre les jambes et on la relève à l’aide d’un cordon noué à la ceinture.
- ↑ On appelle simbous, dans les Comores, les pièces d’étoffe roulées autour du corps, qui servent de vêtement aux hommes et aux femmes.