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Si un travailleur est absent au moment de l’appel, le maître lui retient d’abord le prix de cette journée, puis le prix d’une seconde journée à titre de dommages intérêts ; il arrive ainsi quelquefois qu’au bout du mois, c’est le maître qui est créancier de son serviteur. Il est bien rare que les engagés touchent intégralement leur salaire. Sur quelques habitations les maîtres, ou leurs employés, ou des marchands indigènes en compte-courant avec eux, apportent des pacotilles d’étoffes ou d’autres marchandises qu’on distribue aux engagés, au lieu d’argent ; la fixation arbitraire du prix de ces marchandises rend illusoires les règlements de compte entre engagistes et engagés, et il serait bon de n’autoriser ce mode de payement qu’en présence du syndic ou du commissaire du quartier. Aujourd’hui le régime des ateliers est tel qu’il est impossible à l’engagé, quelque laborieux et bien disposé qu’il soit, de s’y conformer. Il est généralement admis qu’une seule substance ne suffit pas à nourrir un homme ; or, on donne pour ration quotidienne à l’engagé, du 1er janvier au 31 décembre, du riz, rien que du riz, toujours du riz ; le dégoût le prend et il s’en va marron, pour changer de régime pendant quelque temps. Si, conformément aux prescriptions de la loi, les concessionnaires accordaient à leurs engagés le repos de deux heures au milieu de la journée, si, en outre, ils respectaient le repos du dimanche, les engagés pourraient cultiver des bananiers du manioc, des patates, prendre du poisson, enfin varier leur nourriture. Comment ces hommes, occupés à un travail accablant de 5 heures