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On voit que les coups, les vols et les vagabondages sont relativement fréquents ; la majorité pour les coups, appartient aux africains qui sont très-querelleurs, le vol est assez naturel aux natifs ; quant au vagabondage, pour lequel ils ont également un fort penchant, il provient de la facilité avec laquelle les permis de résidence sont accordés à des paresseux qui viennent des autres Comores chercher fortune à Mayotte per fas et surtout per nefas.

V.

Aspect des concessions. – Exploitation agricole. – Exploitation industrielle. – Culture de la canne – Fabrication du sucre. – Usines. – Rendement. – Fabrication du rhum. – Ressources diverses. – Principales causes des insuccès. – Utilité des routes empierrées. – État des cultures. – Tableaux divers. – Développement possible de la fabrication du sucre à Mayotte.

La plupart des concessionnaires se sont établis sur le littoral de la Grande-Terre, dans les vallées qui séparent les contreforts. Toutes les concessions se ressemblent ; au bord de la mer, à l’entrée de la vallée, une bande de marais et de palétuviers, puis une d’alluvion entourée de pente douce, et au delà, des pentes plus abruptes, couvertes de bois ; au fond de la vallée, une rivière peu abondante pendant la saison sèche, mais roulant une masse d’eau considérable pendant la saison des pluies dans la plaine une usine à sucre, des ateliers, des magasins, des hangars, une maison de maître, des maisonnettes pour les employés, à portée de la cloche, un