augmenter le débit ; on pourra même amener aux plus hauts points de la future ville, les eaux d’une des nombreuses petites rivières qui prennent leur source au sommet du M’Sapéré. La terre est assez fertile ; l’élévation au-dessus de la mer suffisante pour échapper aux brouillards et aux miasmes des marais voisins, de Koéni et de Choa. Le seul inconvénient de la position est qu’elle est dans un cul-de sac, adossée à une grande montagne infranchissable, le M’Sapéré, qui oblige les habitants du Nord et de l’Ouest de l’île à faire pour se rendre, par terre à Mamoutzou un détour de 30 ou 40 kilomètres dans le Sud : car jusqu’à présent aucune route n’est pratiquée pour aller directement de Mamoutzou dans le Nord le l’île, où se trouvent souvent pourtant les importants établissements de Dzoumogné, de Longoni, de Soulou, etc. Mais cette lacune pourra être réparée. Déjà on a bâti, à Mamoutzou, le futur hôtel du gouvernement et le logement du syndic des engagés. On se dispose à y bâtir successivement, et au fur et à mesure des sommes disponibles. Les bâtiments nécessaires à chaque service. Cette méthode offre de graves inconvénients. Depuis longtemps, l’hôtel du gouvernement est terminé, mais inhabité, et comme toutes les maisons inoccupées, il tombe en ruines et nécessite de coûteuses réparations. Dans trois ou quatre ans, quand l’hôtel de l’administration sera élevé, il aura exactement le même sort que celui du gouvernement ; il en sera de même des autres constructions qu’on élèvera de cinq années en cinq années. Quand enfin, dans une trentaine d’années, on aura achevé tous les bâtiments, il sera juste temps de recommencer
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