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en quatre quartiers, deux au versant oriental : Dzaoudzi et M’Sapéré, deux au versant occidental : Combani et Miréréni. Un agent européen de l’administration intérieure, ayant le titre de commissaire de quartier, réside dans chacune de ces circonscriptions où il est chargé de la police administrative et judiciaire et de diverses attributions en matière de contribution, de douanes et administration maritime. Trois de ces commissaires habitent la Grande-Terre ; ce sont, avec le syndic des engagés, les seuls fonctionnaires européens qui soient en contact immédiat et permanent avec la population indigène. Le rocher, ou pour me servir de l’expression consacrée, le plateau de Dzaoudzi est le chef-lieu de la colonie. C’est un îlot rond et bas, de 250 à 300 mètres de diamètre, dont les bords N. et S. forment deux bourrelets hauts de 15 à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le centre est déprimé et traversé, de l’ouest à l’Est, par une petite vallée correspondant à deux jetées insuffisantes et inabordables pour les embarcations pendant la basse mer. C’est dans cette vallée que sont construits les édifices publics et les habitations des fonctionnaires, c’est-à-dire l’hôtel du gouvernement, l’hôpital, la caserne, l’arsenal, le magasin général, la cure, la chapelle, les bureaux de l’administration, du génie, du port, du trésor, l’école laïque, l’école des sœurs, et le camp des soldats indigènes. Il n’y a pas de tribunal ; autrefois il y en avait un très-confortable qui fut découvert par le fameux coup de vent de 1864 ; on aurait pu le recouvrir pour 400 francs et le conserver, mais on ne le répara pas parce qu’il était question de