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ESSAI
Pour servir à la détermination de quelques animaux sculptés[1] dans l’ancienne Grèce, et introduits dans un monument historique enfoui durant les désastres du troisième siècle[2].

PAR M. GEOFFROY SAINT-HILAIRE.

Représentant de l’Académie royale des sciences dans la commission dite de l’expédition scientifique de Morée, et à ce titre appelé à prendre connoissance de quelques débris d’un bas-relief découvert en 1830, et récemment transportés à Paris, je croyois n’intervenir que pour répondre à cet appel : mais entraîné par le sentiment du naturaliste, je me suis trouvé engagé dans d’autres soins.

Ces débris proviennent du temple fameux consacré à Jupiter et bâti à Olympie, dans la vallée et sur les bords de l’Alphée. On est redevable de leur découverte aux artistes envoyés en Morée, et en particulier à M. Blouet, chef de la section des architectes. Olympie et ses nombreux édifices avoient entièrement disparu, mais les écrits de Pausanias portèrent sur leurs traces ; et sur une indication qui ne pouvoit être un renseignement utile que pour le zèle et le savoir, M. Blouet se crut sur l’em-

  1. Par Alcamène, l’élève et le rival de Phidias.
  2. Ce Mémoire a été lu à l’Académie royale des sciences, le 4 février 1831, peu de jours après l’arrivée à Paris des parties retrouvées du monument.