l’indiſpoſer de nouveau, me retint. O,
mon fils, pourſuivit-il, vous étes encore
dans cet âge heureux, fait pour
les plaiſirs, profités-en, j’en ai profité,
mais il n’eſt plus tems d’y penſer,
un ſoin plus important doit m’occuper
à préſent, c’eſt celui de la vie éternelle :
je ne refuſe pourtant pas mes
avis à ceux qui, comme vous, peuvent
en avoir beſoin ; on n’eſt bon à rien,
quand on n’eſt bon que pour ſoi : je
vous le repéte. Le ſeul moyen de vous
tirer de votre létargie, eſt de vous
mettre au regime, c’eſt-à-dire, d’avoir
recours à une Devote, & celui
d’y parvenir eſt d’obtenir la liberté de
confeſſer pour ce dernier article : je
m’en charge ; Monſeigneur me fait l’honneur
de m’eſtimer : le meilleur uſage
que je puiſſe faire de ſon amitié eſt de
l’employer à votre ſoulagement, l’autre
article dépend de vous. Je remerciai
le Pere de ſes offres obligeantes,
& ſans avoir beaucoup de foi à l’efficacité
de ſon ſecret : je le priai de vouloir
s’y employer ; il me le promit.
Ce n’eſt pas tout, continua-t’il, avant que vous entriés dans cette carriere, il vous faut un guide pour y conduire vos pas. Je veux vous en ſer-