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Portier des Chartreux.

Un Con n’eſt jamais qu’un Con,
Quand on bande tout eſt bon.

Va, va, continua la voix intérieure, l’orage eſt paſſé, il n’y a plus rien à craindre, remets-toi dans le lit. Je ſuccombai à la tentation, je m’y remis ; je commençai par me coucher avec beaucoup de diſcrétion ſur le bord ; mais toute ma politeſſe ne pût arrêter un cri de frayeur qui partit, & fut dans l’inſtant étouffé par la crainte d’être entendu : je ſentis qu’on ſe retiroit dans le coin du lit. Une pareille façon d’agir augmentoit ma ſurpriſe : je crus que je la ferois bien-tôt ceſſer en expliquant mes intentions, & cette explication fut de porter la main entre les cuiſſes de ma vieille : elles étoient redevenuës tout ce qu’on pouvoit les ſouhaiter pour exciter les plus vives émotions, plus douces & plus fermes qu’elles ne me l’avoient encore paru. Ma main ne s’y arrêta pas long-tems, quelque plaiſir qu’elle y ſentit, elle paſſa au Conin, je dis Conin, & non pas Conaſſe, parce que ce n’en étoit plus une, la Mote, le ventre, les Tetons, la gorge, tout étoit devenu auſſi doux, auſſi uni,

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