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Portier des Chartreux.


vement dans ſes bras, & nous confondîmes nos plaiſirs dans nos embraſſemens mutuels.

Quand l’évanouiſſement du plaiſir nous eut avertis qu’il étoit tems de changer de poſture, je me retirai, & j’avoüe que je ne le fis pas ſans confuſion : je baiſſois la vûë, la Dame avoit les yeux tournés ſur moi, & m’examinoit. J’étois ſur mon ſéant, elle me paſſa une main ſur le col, me fit recoucher ſur l’herbe, & porta l’autre main à mon Vit ; elle ſe mit à me le chatoüiller, à me baiſer : que veux-tu donc faire, grand innocent, me dit-elle, as-tu peur de me montrer un Vit dont tu ſai ſi bien te ſervir ? Te cachai-je quelque choſe, moi ? Tien, vois mes Tetons, baiſe-les, mets cette main-là dans mon ſein : bon, & celle-ci, porte-la à mon Con, à merveilles : ah, fripon, que tu me fais de plaiſir !

Animé par la vivacité de ſes careſſes, j’y repondois avec la même ardeur, mon doigt s’aquittoit à merveille de ſa fonction, elle rouloit des yeux paſſionnés en m’embraſſant & en me pouſſant de profonds ſoupirs dans la bouche : elle tenoit ma Cuiſſe droite paſſée dans les ſiennes, & elle la ſerroit avec des redoublemens