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Portier des Chartreux.


tant corſet, jupe, chemiſe tout à bas, parut telle que la bienſéance du miſtere l’exigeoit. Ah ! que j’aimois à la voir dans cet état, ma fureur amoureuſe, que les combats de Suzon n’avoient fait qu’irriter, redoubla d’un dégré à cette vûë.

Suzon, que mon attention rendoit impatiente, avoit quitté le lit, & s’étoit approchée de moi : j’étois ſi fort occupé, que je ne m’en étois pas aperçû ; laiſſe-moi donc voir auſſi, me dit-elle, en me repouſſant un peu ; je ne demandois pas mieux, je lui cédai auſſi-tôt mon poſte, & je me tins à côté d’elle, à examiner ſur ſon viſage les impreſſions qu’y produiroit le ſpectacle qu’elle alloit avoir. Je m’aperçus d’abord qu’elle rougiſſoit ; mais je préſumois trop de ſon penchant à l’amour pour craindre que cette vûë ne produiſit un effet contraire à celui que j’en eſpérois : elle reſta. Curieux alors de ſavoir ſi l’exemple opéroit, je commençai par lui couler la main ſous la jupe, je ne trouvai plus qu’une réſiſtance médiocre, elle ſe contentoit de me repouſſer doucement la main avec la ſienne, ſans cependant l’empêcher de monter juſqu’aux cuiſſes, elle les ſer-

  I. Partie.
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